La pollution de l’air et les problèmes respiratoires
Nos chiens et chats peuvent passer de nombreuses heures à l´intérieur des maisons et des espaces clos. Le manque de ventilation et l’utilisation de certains produits aggravent considérablement la qualité de l´air qu´ils respirent quotidiennement. A long terme, cela peut nuire à leur santé.
Pour vous donner une idée, chaque jour nous exposons nos animaux de compagnie à une myriade de situations à la maison qui peuvent être nocives au système respiratoire. Il s’avère que nos chats semblent être particulièrement sensibles à la pollution de l’environnement et pourraient devenir des espèces sentinelles pour de futures études sur les polluants humains. Nous devons garder à l´esprit que nos amis félins peuvent développer une bronchite chronique qui mènent facilement à de l’asthme.
Quelles sont les sources de danger ?
Les principales sources de danger pour le système respiratoire de nos chiens et chats sont :
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Les fumées de la cuisine
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Cheminées
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Tabac
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Encens
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Produits chimiques volatils (produits de nettoyage, cosmétiques, sprays, huiles essentielles dans les diffuseurs, peintures, cires, vernis, fabricants d’étiquettes ou colles, etc.)
Il y a aussi la menace peu connue du gaz radon qui, selon l´OMS, est devenu la deuxième cause de cancer du poumon (derrière le tabac). Ce gaz indolore, insipide et invisible est filtré à travers la terre où les bâtiments que nous habitons sont construits. Ce gaz entre par des fissures, contaminant l´air que nous respirons ou l’eau que nous et nos animaux de compagnie buvons. Les niveaux internes de radon varient tout au long de l´année (des changements météorologiques et de la fréquence de ventilation des maisons), mais il est important de savoir que les concentrations moyennes sont insuffisantes pour causer des lésions pulmonaires lors d’expositions chroniques.
De même, l’air dans les endroits clos peut avoir une forte concentration d’acariens, de champignons, de poudre suspendue et de pollen provenant de plantes d´intérieur. Cela a été corrélé avec l’apparence des lésions respiratoires et cutanées chez les animaux de compagnie.
Compte tenu de tous ces dangers, nous devons être conscients des signes respiratoires possibles que peuvent montrer nos chiens et chats. De petits détails (comme la fréquence du symptôme, les circonstances antérieures, l’environnement…) peuvent aider à exclure les causes possibles et permettre au vétérinaire de poser un diagnostic précis.
Symptômes de problèmes respiratoires :
Les symptômes les plus fréquents que nous pouvons rencontrer sont:
- Toux:
La toux est un signe plus courant chez les chiens que chez les chats et peut apparaître dans une myriade de pathologies. Elle peut se produire due à des problèmes du système respiratoire (bronchite chronique, asthme, effondrement trachéal, pneumonie, infections fongiques, bactéries ou virus, compression bronchique par masses tumorales, parasites respiratoires), problèmes cardiaques (insuffisance cardiaque, congestive, parasites cardiaques), mauvaise manipulation et soins (utilisation de substances volatiles à la maison qui sont irritantes ou toxiques, insuffisance de propreté et de désinfection de l’environnement, manque de ventilation), etc.
- Éternuements:
Un autre signe très commun qui peut avoir de nombreuses causes. Les éternuements peuvent être causés par l’excitation, des allergies environnementales, l’inhalation de certains irritants, problèmes auto-immuns (rhinite), les tumeurs et les corps étrangers dans la cavité nasale, les infections (virus, champignons et bactéries) et même des problèmes dentaires (abcès).
Il y a aussi des éternuements inversés (plus fréquents chez les chiens), où notre ami émet des bruits successifs très étranges. Comme si quelque chose était resté dans sa gorge et ne pouvait pas avaler.
Autres symptômes: Essoufflement, changement dans le son des aboiements ou des miaulements, muqueuses bleuâtres, difficulté à faire tout effort, syncopes (évanouissement), écoulement nasal, déchirure, respiration (respiration sifflante, gazouillis,…)
Quelles mesures adopter ?
Alors, quelles mesures devrions-nous prendre pour aider à prévenir les maladies respiratoires de nos chiens et chats?
- Eviter les environnements avec fumée, l’utilisation d’encens et de diffuseurs, des produits chimiques et des matériaux qui perdent des substances volatiles en présence de nos animaux de compagnie.
- Aérer fréquemment la maison (si possible première chose le matin et le soir, pas aux heures de pointe).
- Au moment de choisir une substance pour la litière de votre chat, cherchez des matériaux qui créent peu ou pas de poussière.
- L’humidité ambiante de l’intérieur des bâtiments devrait être comprise entre 30% et 60%. L’excès d’humidité favorise la croissance de moisissures et d´autres micro-organismes, tandis que les environnements très secs peuvent irriter les muqueuses respiratoires, diminuant leurs mécanismes de défenses naturelles.
- Eviter le surpoids et l’obésité car il rend la respiration difficile et favorise les états pré-inflammatoires dans le corps. Donnez à votre animal de compagnie des aliments équilibrés et encouragez les temps de jeu et d’exercice.
- Augmentez sa consommation d’aliments avec des antioxydants, (comme le curcuma avec du poivre, du gingembre, de l’huile de tournesol, des huiles de saumon et de krill, des fruits rouges, de l’ananas, des agrumes, de la citrouille, des carottes, de la patate douce). Cela aidera à lutter contre le stress oxydatif dû à la contamination.
- Evitez l’utilisation de sangles qui étranglent trop le cou de vos animaux. Il existe des méthodes pour promener vos animaux de compagnie sans consacrer des tractions fortes qui peuvent blesser leur trachée.
- Recherchez des espaces verts pour la marche et la course. Les niveaux de pollution atmosphérique y sont plus faibles.
- Respectez le calendrier de vaccination et de vermifuge.
- Rappelez-vous que certaines races sont prédisposées à certains problèmes respiratoires. Les races brachycéphales de chiens (tels que les Bulldogs, Carlins, Shih Tzu, Cavalier King Charles, Boxer) ou les chats à profil plat (comme le Persan, le Birman, ..) devraient avoir un suivi vétérinaire plus complet dès leur plus jeune âge, afin d´éviter de futures complications respiratoires.
- Enfin, face à tous les symptômes respiratoires, ne perdez pas de temps et consultez votre vétérinaire de confiance. Il ou elle saura comment l’évaluer comme il se doit et éviter les complications.